« L’histoire sans fin » – Michaël Ende

Publié: 11 décembre 2015 dans Fantasy
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Parution: Réédition 2008 Edition: Livre de poche Genre: Fantasy

Parution: Réédition 2008
Edition: Livre de poche
Genre: Fantasy


4eme couverture


Bastien Balthasar Bux a douze ans. Orphelin de mère, élevé par un père absent, il s’évade de son quotidien grâce à sa passion pour la lecture. Un matin, il entre dans une librairie et dérobe un livre ancien. Un livre pas comme les autres, qui décrit un monde peuplé d’elfes et de monstres. Mais le Pays Fantastique est rongé par un mal étrange et vit une lente agonie. Un héros, Atréju, est nommé par la Petite Impératrice, souveraine incontestée, pour accomplir une grande quête: trouver un remède afin de sauver leur monde. Et voilà que Bastien, irrésistiblement, passe de l’autre côté du miroir et entre dans l’histoire, l’histoire sans fin.

 


Mon avis

Je voudrais bien savoir, se dit-il, ce qui se passe réellement dans un livre , tant qu’il est fermé. Il n’y a là, bien sûr,que des lettres imprimées sur du papier, et pourtant -il doit bien se passer quelque chose puisque, quand je l’ouvre, une histoire entière est là d’un seul coup.


J’ai vu le film des dizaines de fois. C’est un de mes coups de cœur de l’enfance que je ne me lassais pas de regarder encore et encore. Je n’avais jamais eu l’occasion de lire le livre, voilà chose faite ! J’ai beaucoup apprécié revoir certaines scènes cultes du film pendant ma lecture. Les images sont tenaces et m’ont donné envie de le revoir de nouveau.

Bref, parlons du livre ! 🙂

Bastien est un jeune garçon, un peu potelé, solitaire et orphelin (il a perdu sa mère et son père n’est plus le même depuis). On le retrouve alors qu’il est pourchassé par ses bourreaux de l’école. Il trouve refuge dans une vieille librairie. Il découvre alors un livre étonnant « L’histoire sans fin » et décide de le voler. Ce qui le pousse à aller se cacher dans le grenier de l’école dans lequel il va commencer à lire.
C’est l’histoire du jeune Atreyu parti en quête dans le but de sauver le monde imaginaire, Fantasia. Au fur et à mesure de l’histoire, Bastien se sentira personnage à part entière du livre…Et s’il était l’humain qui pouvait sauver ce monde ?

La forme du livre est un petit bijou. Il y a un merveilleux travail sur les lettrines à chaque début de chapitres. Le livre se compose de 26 chapitres commençant par une lettre de l’alphabet. Chapitre 1, la lettre A, chapitre 2 la lettre B, etc…

Si tu y réfléchis, tu conviendras que toutes les histoires du monde se limitent finalement à vingt-six lettres. Les lettres sont toujours les mêmes, seule leur combinaison change. A partir des lettres on forme des mots, à partir des mots des phrases, à partir des phrases, des chapitres, à partir des chapitres, des histoires

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Un véritable plus à cette histoire déjà fantastique. On sent par là que les lettres, les mots sont très importants pour le texte, l’auteur mais aussi le lecteur. On entre en plein dans une thématique chère à chaque de nous : les mots, les livres, l’imagination, les histoires.

Qui n’a jamais passé tout un après-midi sur un livre, les oreilles en feu et les cheveux en bataille, à lire et lire encore, oublieux du monde alentour, insensible à la faim et au froid –
Qui n’a jamais lu en cachette, sous la couverture, à la lueur d’une lampe de poche, parce qu’un père ou une mère ou quelque personne bien intentionnée avait éteint la lumière, dans l’idée louable que le moment était maintenant venu de dormir puisque demain il faudrait se lever tôt –
Qui n’a jamais versé, ouvertement ou en secret, des larmes amères en voyant se terminer une merveilleuse histoire et en sachant qu’il allait falloir prendre congé des êtres avec lesquels on avait partagé tant d’aventures, que l’on aimait et admirait, pour qui l’on avait tremblé et espéré, et sans la compagnie desquels la vie allait paraître vide et dénuée de sens.


Ce roman est un roman fantasy par son univers, ses paysages et créatures merveilleuses. C’est aussi initiatique, d’aventure et d’apprentissage. Bastien est un anti-héros, couard, solitaire, avec ses faiblesses et ses erreurs. Au fil de son aventure, il va s’affirmer, devenir courageux, fort de ses convictions.

Les héros ne sont pas épargnés dans l’histoire, et cela est nécessaire car finalement on comprend vite que pour renaître les choses doivent être détruites.

Tout se répète éternellement, le jour et la nuit, l’été et l’hiver, le monde est vide et dépourvu de sens. Tout tourne en rond. Ce qui est engendré doit retourner au néant, ce qui est né doit mourir. Tout s’annule, le bien et le mal, le sot et le sage, le beau et le laid. Tout est vide. Rien n’est réel. Rien n’est important.

 

« L’histoire sans fin » nous offre un univers riche, merveilleusement bien construit. D’abord, nous avons deux univers bien distinct : le monde de Bastien, réél, ancré dans le temps, et celui d’Atreyu où le temps n’a plus d’importance. Puis les frontières s’effacent petit à petit et les mondes se rejoignent. La mise en abîme, dans ce roman, est vraiment originale. L’intrigue est palpitante. Nous perdons, nous aussi, la notion du temps qui passe.

Ce roman est un petit bijou plein de magie et de poésie avec des personnages attachants, une intrigue merveilleuse, une thématique qui nous parle à tous, lecteurs.

A lire, relire et lire encore !

commentaires
  1. eugenhippie dit :

    J’étais fan du film quand j’étais petite et j’ai trouvé le livre dans une magnifique édition (hard cover et tout), je l’aurais peut être pour Noël 😉

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  2. […] Underground 44. Manuscrit des Editions Underground 45. Manuscrit des Editions Underground 46. « L’histoire sans fin » – Mickaël Ende 47. « Tout ce qui m’est arrivé après ma mort » – Ricardo Adolfo […]

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