« Le jour où les zombies ont dévoré le Père Noël » de S.G.Browne

Publié: 31 décembre 2015 dans Science-fiction
Parution: Septembre 2014 Editions: Mirobole Genre: Science-Fiction

Parution: Septembre 2014
Editions: Mirobole Editions
Genre: Science-Fiction

 


4eme couverture


« Je ne me suis pas préparé à jouer le rôle du Père Noël. Je cherchais juste à m’habiller vite fait, pas à devenir une icône festive. »

Pauvre Andy Warner. L’ex-star contestataire des morts-vivants a passé une année entière soumis à des tests expérimentaux dans un laboratoire de recherches sur les zombies dans l’Oregon. Heureusement, un miracle se produit : à quelques jours de Noël, il parvient à s’échapper et fausse compagnie à ses poursuivants en enfilant un costume de Santa Claus. Le déguisement parfait… À deux réserves près : des collègues de décomposition le reconnaissent et exigent de lui qu’il soit leur chef ; et une adorable fillette solitaire le suit partout, convaincue qu’il est vraiment le père Noël… Une comédie horriblement délicieuse à lire sous le sapin.

« Au cinéma ça pourrait être du Tarantino. C’est très drôle et très touchant, on oscille entre horreur et humour à chaque page. » Le Parisien

S. G. Browne, diplômé de l’Université du Pacifique à Stockton, Californie, a travaillé plusieurs années à Hollywood. Il vit actuellement à San Francisco. Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l’amour est traduit en allemand, italien, japonais, russe et polonais ; les droits cinématographiques ont été vendus à la Fox.


 

Mon avis

 

Être un mort-vivant n’est pas une tâche aisée. Sans même parler des insultes et de l’absence de droits sociaux, on n’est jamais préparé à devoir gérer le quotidien d’un cadavre réanimé.
Si vous n’avez jamais eu à subir une invasion d’asticots tandis que votre cerveau se liquéfie et bouillonne en vous jaillissant par les trous de nez, les oreilles et la bouche, alors vous ne pouvez pas comprendre.


Première surprise en commençant le livre: j’apprends qu’il s’agit de la suite de « Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour ». Oups! Finalement, je me suis vite rendue compte que ce roman pouvait être lu sans avoir lu le précédent et je ne pense pas qu’on soit beaucoup spoilé sur les événements du premier volet des aventures d’Andy.

On entre très vite dans le vif du sujet. Andy se trouve dans une ferme à cadavres, sans souvenir de ce qui l’a amené là. Puis, nous avons le droit à un retour en arrière de quelques jours. On retrouve Andy dans un centre de recherche, avec d’autres zombies, subissant expérience sur expérience depuis un an, jusqu’à ce qu’une opportunité se présente: ils peuvent s’échapper! Notre zombie principal est un des rares à ne pas être rattrapé. Camouflé dans un déguisement de Père Noël, il va se mêler de nouveau à la société qui a beaucoup changé depuis qu’il est enfermé. Il croise la route d’une fille qui réveille en lui son instinct paternel, mais surtout son désir d’aller recruter d’autres zombies pour aller sauver le reste de ses compatriotes.

J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire dans les 50 premières pages. Je me suis laissée, ensuite, prendre au jeu de l’histoire de ce zombie contestataire.

C’est avec beaucoup d’humour et de cynisme que l’auteur nous raconte la lutte de ce peuple opprimé, la façon dont ils doivent vivre cachés, en marge de la société. J’ai beaucoup aimé les réflexions d’Andy sur sa propre condition, souvent agrémenté d’un « Si vous n’avez jamais… vous ne pouvez pas comprendre. »

Si le personnage d’Andy est fort, drôle et toutefois très humain, j’ai adoré le personnage d’Annie. Cette petite fille ne voit en ce zombie que le Père Noël, le vrai, celui qui va pouvoir peut être l’aider à avoir une vie meilleure. Elle a perdu son papa et sa mère n’est pas franchement présente, ni vraiment une maman. Cette histoire est très touchante. Ça rend Andy très humain dans ses sentiments et il en devient très attachant.
Les autres personnages sont pas mal dans leur genre totalement décalé et déluré. 

La plume de l’auteur est agréable, simple, fluide, allant à l’essentiel et pleine d’ironie.

C’est, il faut l’avouer, un roman très particulier, que j’ai eu du mal à classer, à identifier. C’est totalement décalé! Quand le narrateur nous propose des recettes à base de respirant (d’humain), c’est un peu déroutant, mais drôle. Je pense qu’il ne faut prendre ce récit comme il vient: une espèce de sketch avec de l’ironie, des situations rocambolesques, des réflexions décalées et de l’humour grinçant.

Cependant, j’ai regretté qu’il n’y ait pas plus de critiques sur l’oppression et la lutte comme cela semble être le cas dans le premier opus. Je pense donc je me laisserais tenter par « Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour » très prochainement.


Roman lu dans le cadre des challenges:

Challenge cold winter
Challenge littérature de l'imaginaire

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